Amadeus

Adapté de la pièce de théâtre éponyme par son auteur même, Peter Shaffer, Amadeus, récompensé entre autres par 8 Oscars, se pose comme le chef-d’oeuvre ultime de Milos Forman.
Retraçant, de façon romancée, l’arrivée du jeune prodige Wolfgang Amadeus Mozart à Vienne, le film présente ce dernier comme un grand enfant, certes perçu par ses pairs, dont Antonio Salieri, compositeur de la cour, comme un génie divin, il n’en reste pas moins puéril et vulgaire dans son comportement.

Le scénario met en avant la rivalité alors naissante entre Salieri, qui doit son succès à un dur labeur, et Mozart, à qui la musique semble inspirée, sans effort, directement par le Seigneur.

Duel entre médiocrité sournoise et génie candide.

Salieri, craignant pour la postérité de son oeuvre face au talent incomparable de Mozart, va profiter de la fragilité sociale et financière de ce dernier pour l’entraver et le manipuler jusqu’à l’épuisement.

Entraîné par une pulsion auto-destructrice incontrôlable, doublée de névrose suite à la perte de son père, Wolfgang, dénigré, endetté et malade, meurt prématurément à l’âge de 35 ans, laissant sa dernière commande, une Messe pour les Morts, son fameux Requiem, inachevée.

Aujourd’hui encore, la véritable cause de la mort de Mozart reste un mystère.