Un jour sans fin

Harold Ramis, acteur, créateur et scénariste de Ghostbuster (1984), retrouve son collègue Bill Murray cette fois-ci pour le diriger depuis derrière la caméra de Groundhog Day (“Le jour de la marmotte”) ou Un jour sans fin en français.

Le film repose essentiellement sur un pitch simple mais ultra efficace : un homme revit sans cesse le même jour, quoi qu’il lui arrive. Les possibilités scénaristiques sont dès lors infinies.
Le personnage de Phil Connors, d’abord dépressif suicidaire, s’adonne aux interdits, avant de trouver un élan nouveau pour s’intéresser au monde qui l’entoure, à cette ville où il est coincé, à ces habitants qu’il croise chaque jour. Il s’exerce sans fin pour se perfectionner dans tous types d’arts ou de travaux manuels, sa somme de connaissances accumulées n’a alors d’égal que la bonté dont il fait preuve envers les autres. Phil devient omniscient, omnipotent, bienveillant, protecteur. Il devient un dieu.

Si le film possède un aspect philosophique exaltant, il n’en reste pas moins une comédie très attractive. L’inévitable comique de répétition fonctionne à merveille et parvient à éviter le piège de la lassitude. Le charismatique jeu de Bill Murray, qui campe aussi bien l’alcoolo dépressif que le pianiste romantique populaire, fait le reste.

Succès mitigé lors de sa sortie en 1993 (moins de $100,000,000 récoltés aux USA, et tout juste 500 000 entrées en France), Un jour sans fin reçoit tout de même des critiques très favorables, et devient culte au fil des années.

Un film unique en son genre, qui allie comédie, philosophie, fantastique et romance, et offre à Bill Murray l’un de ses rôles les plus mémorables.