District 9

Science-fiction Américain, Néo-Zélandais, Sud-africain, Canadien (2009, 1h50)

Il y a vingt-huit ans, des extraterrestres entrèrent en contact avec la Terre…Ces visiteurs d’au-delà des étoiles étaient des réfugiés et furent installés dans le District 9, en Afrique du Sud, pendant que les nations du monde se querellaient pour savoir quoi en faire…Depuis, la gestion de la situation a été transférée au MNU (Multi-National United), une société privée qui n’a pas grand-chose à faire du sort de ces créatures, mais qui fera d’énormes bénéfices si elle arrive à faire fonctionner leur extraordinaire armement. Jusqu’à présent, toutes les tentatives ont échoué : pour que les armes marchent, il faut de l’ADN extraterrestre. La tension entre extraterrestres et humains atteint son maximum lorsque le MNU commence à évacuer les non-humains du District 9 vers un nouveau camp, en envoyant des agents de terrain s’occuper de leur transfert. L’un de ces agents, Wikus van der Merwe, contracte un virus extraterrestre qui se met à modifier son ADN. Wikus est à présent l’homme le plus recherché de la planète, celui qui vaut plus qu’une fortune : il est la clé qui permettra de percer le secret de la technologie alien.Repoussé, isolé, sans aide ni amis, il ne lui reste qu’un seul endroit où se cacher : le District 9…

D’abord pressenti pour diriger l’adaptation cinématographique du jeu vidéo Halo, suite à la réalisation de courts-métrages très prometteurs, Neill Blomkamp, pourtant poulain d’un certain Peter Jackson, n’aura finalement pas convaincu les décideurs d’Hollywood.

Il décide alors de reprendre l’idée d’un des ses tout premiers courts-métrages, Alive in Joburg, où un vaisseau extra-terrestre vient stationner au-dessus de la ville de Johannesburg, pour l’adapter en long-métrage avec un budget réduit pour un film de ce genre.

Le résultat est… surprenant. Dans le bon sens du terme. On obtient un film prenant, à l’ambiance étouffante avec une identité bien prononcée. Le film va crescendo, et au-delà du devenir des aliens qui est le point de départ de l’histoire, on s’attache également au devenir du personnage principal, Wikus, dont l’évolution au cours du film rappellera habilement plusieurs grands classiques de SF. On notera aussi les références à l’univers du jeu Halo (dans les véhicules et les armes), clin d’oeil à un projet qui n’aura malheureusement pas pu voir le jour.

Une petite perle ultra réussie pour un premier long-métrage, qui apporte un vent de fraîcheur dans la SF moderne. Neill Blomkamp est sans aucun doute un jeune réalisateur à suivre de près. De très près.

“En 2005, après s’être fait un nom dans le domaine de la publicité et des effets visuels, Neill Blomkamp réalisa son premier court métrage : Alive in Joburg. A l’instar de District 9, Alive in Joburg plongeait le spectateur dans un Johannesburg fictif, en proie aux problèmes d’intégration d’extraterrestres. On pouvait déjà y apercevoir Sharlto Copley (Wikus dans District 9), qui agissait à l’époque également en tant que producteur.” allociné

Lire l'édito fermer